Dancers’ Education Group du Scottish Ballet : de l’interprète au formateur

2 avril, 2017

Dancers’ Education Group du Scottish Ballet : de l’interprète au formateur

Le Dancers’ Education Group du Scottish Ballet (DEG) permet aux interprètes évoluant dans une compagnie d’acquérir une formation d’enseignant de danse. Ci-dessous, l’extrait d’un rapport d’évaluation complet réalisé en 2015/2016.

L’évaluation du Dancers’ Education Group (DEG) avait un double objectif : examiner les dispositifs ayant permis cette initiative, mais aussi l’influence du DEG sur le service pédagogique du Scottish Ballet, les participants à la formation et l’univers de la danse en Écosse dans son ensemble.

Le Scottish Ballet a pu d’emblée compter sur un partenaire universitaire, le Royal Conservatoire of Scotland (RCS), au sein duquel deux niveaux de danseurs ont pu assister à deux modules accrédités : les « Fondamentaux de l’enseignement de la danse classique » (SCQF niveau 7) et « Négociation de projets » (SCQF niveau 8) ; ce dernier prenant la forme d’un stage. Les résultats d’apprentissage et méthodes d’enseignement flexibles se rajoutent à la charge de travail des danseurs de la troupe, mais assurent le respect d’un critère d’évaluation rigoureux et permettent aux danseurs d’obtenir une qualification officielle.

Le texte ci-dessous met en lumière un des aspects majeurs de l’étude : l’interaction avec un danseur professionnel comme source d’inspiration, d’enthousiasme et de confiance pour les participants.

Les danseurs du DEG ont travaillé dans divers environnements et ont eu affaire à tous types de participants. Les spécialistes de la danse proposent une expérience de qualité particulièrement enrichissante, et les danseurs du DEG sont non seulement de futurs enseignants, mais aussi des artistes professionnels.

Les danseurs professionels, modèles à suivre

Les danseurs du DEG ont souvent été pris comme modèles par les participants, en particulier les étudiants des filières professionnelles. Dans le cas des élèves du RCS Modern Ballet :

« Nous avons la chance de pouvoir témoigner, de manière beaucoup plus proche et personnelle, que les danseurs professionnels ne le sont pas que de nom. Nos étudiants suivent une formation professionnelle, mais ce qu’ils voient, ce sont ces danseurs qui ont vraiment réussi. Ils se différencient par leur éthique professionnelle, leur approche, leur façon d’être. Et ça, ça ne s’enseigne pas. Ils sont l’incarnation du professionnalisme, et c’est très excitant pour nous » (Kerry Livingstone, directrice du Modern Ballet).

Les danseurs du DEG se sont aussi identifiés tout particulièrement aux étudiants des filières professionnelles :

« On voit quelqu’un d’un certain niveau entrer et dire : “Je trouve cette partie vraiment difficile”, alors qu’en voyant Sophie (Martin) sur scène, tout semble simple tant elle est fantastique. Mais quand elle entre dans le studio, la voilà qui déclare :  “Les filles, je n’arrivais pas à faire cette partie, mais j’ai fini par réussir en faisant… ”, alors les étudiants se disent “Oh, ce n’est pas inné. Elle n’est pas qu’un produit fini”.» (Kerry Livingstone).


Dépasser les clichés sur la danse classique professionnelle

Les danseurs ont fait figure de modèles à de nombreuses autres reprises. Les participants ont pu écouter l’histoire de chacun et comprendre les différentes voies qui les ont menés vers la danse professionnelle. Les clichés sur les danseurs classiques professionnels ont également volé en éclats quand les participants ont travaillé directement avec les danseurs du DEG.

« Cela peut paraître idiot, mais les étudiants ont du mal à croire qu’ils puissent être si gentils (…) Ils sont également encourageants, et quand Sophie Martin arrive et complimente les étudiants de troisième année, ils se sentent tellement inspirés. Elle est venue leur enseigner le solo du Lac des cygnes avec ses pointes, et ses encouragements ont ravi les étudiants » (Kerry Livingstone).

Faire tomber les barrières

L’équipe pédagogique a tout à fait conscience de l’impact que cette « spécificité » peut avoir et du besoin de faire tomber les barrières perçues :

 » L’équipe pédagogique dit toujours : “Ils veulent vous parler, ils veulent vous rencontrer.” Elle donne la priorité aux danseurs qui vont vers le public et les jeunes, et comprend qu’il est important pour ces derniers d’avoir ce tête-à-tête avec un professionnel qu’ils ont vu sur scène, ou qu’ils admirent, et qu’ils n’ont pas forcément eu la chance de rencontrer «  (Thomas Edwards).

Pour recevoir le rapport d’évaluation intégral ou pour plus d’informations, veuillez contacter Catherine Cassidy, directrice pédagogique : catherine.cassidy@scottishballet.co.uk. Catherine Cassidy s’adressera aux membres de RESEO lors de la conférence de printemps 2017 à Belgrade Sur les bancs de l’université : éducation artistique et enseignement supérieur.